Venir au Fresnoy était très important pour mon évolution artistique, après avoir travaillé sur l’image fixe, le film et le film en installation je voulais continuer à penser à un dispositif de réception du cinéma qui sorte de l’espace de la boîte noire. Pour Panorama 15, j’ai choisi de présenter un film en installation. L’installation met en jeu les questions de voyeurisme et de résistance de l’identité face à l’image sexuelle. Par sa forme, l’installation me permet également d’accompagner le spectateur jusqu’à l’écran pour qu’il puisse se demander s’il fait communauté avec les autres spectateurs quand il regarde l’intimité d’un couple. Le film a été tourné en Chine, il montre un instant de liberté, d’activisme érotique, il outrepasse une règle sociale. Les visages des protagonistes sont cachés à l’aide masques 3D afin de protéger leur identité. Les plans de ce film ont été capturés, presque arrachés d’un contexte répressif. L’architecture, panoptique est brisée par deux corps.